La campagne baptisée « #VieDeMère ” lancée sur le réseau social Twitter invite la twittosphère à témoigner des discriminations subies par les femmes au travail. Campagne prévue pour une durée indéterminée
Dérision, messes basses, grossièretés autour des attributs féminins, et notamment autour de la grossesse sont autant de remarques désobligeantes reçues par les femmes au cours de leur carrière professionnelle par des collègues ou des supérieurs hiérarchiques. L’Ugict, le syndicat de cadres de la CGT, vient de lancer une campagne intitulée sur le réseau social Twitter « #VieDeMère, avoir une carrière, c’est toute une histoire » qui propose un espace d’expression à tous ceux qui souhaitent témoigner d’une situation dénigrante, ou discriminatoire, d’ordre sexiste. Depuis le 3 octobre 2016, date du lancement de la campagne, la page twitter compte chaque jour plus de messages. Plus de 380 avis y ont déjà été postés et plus de 800 comptes twitter y sont abonnés. Parmi les messages de témoignages en ligne :
« Après avoir annoncé ma grossesse à MA chef : 2 mois ? Oh, tu peux encore faire une fausse couche ! »
« Vu que vous êtes enceinte je vois pas ce que je peux faire pour vous »
« Si votre enfant est malade vous serez soit en retard soit absente d’ou notre demande de rupture conventionnelle de votre cdi »
« Proposer une crèche d’entreprise à une reunion entendre : et voilà, y’en a que pour les gonzesses. Font chier avec leurs momes »
« Mon patron à ma deuxième grossesse : «vous comptez repeupler la Terre?». Il a 5 enfants »
« Tant q ton fils n’aura pas 18 ans tu n’aura pas d’augmentation »
« 1ère réunion d’équipe, devant tt le monde, à mon retour de congé mat : «Comme tu peux le voir, personne n’est irremplaçable. »
« Comme votre mari gagne bien sa vie, votre salaire est un revenu secondaire, n’attendez pas beaucoup d’indemnités de départs. »
Cette campagne n’a pas de limite dans le temps. L’UGICT-CGT qui constitue la référence syndicale pour les ingénieurs, cadres et techniciens, fédère plus de 80 000 syndiqués de la CGT dans toutes les branches professionnelles et sur toute la France. Le syndicat compte sensibiliser un maximum d’actifs sur la question du dit Plafond de mère, un concept qui désigne la discrimination à l’embauche et à l’évolution professionnelle due au simple fait d’être une femme.