Jeunes enfants : quelle alimentation pour avoir toutes les vitamines nécessaires au bon développement?
L’alimentation du jeune enfant est l’une des bases fondamentales des soins à dispenser pour garantir sa croissance. Environ 30% des enfants âgés de moins de cinq ans présentent un retard de croissance, à l’échelle mondiale, suite à une mauvaise alimentation. Focus sur les aliments nécessaires au bon développement du jeune enfant.
Quelques généralités sur l’alimentation du jeune enfant
Les nourrissons et les jeunes enfants ont droit à une nutrition saine et équilibrée, selon les dispositions de la Convention des Nations Unies liée aux droits de l’enfant. À l’échelle mondiale, en 2013, 161,5 millions d’enfants ayant moins de 5 ans souffraient d’un retard de croissance.
Les expériences alimentaires peuvent avoir des conséquences durables sur le début de vie d’un enfant. Il est ainsi crucial d’aider un nourrisson à acquérir des habitudes alimentaires saines. La première année de vie d’un jeune enfant est caractérisée par de perpétuels changements en matière d’alimentation.
Son alimentation passe petit à petit du lait maternel ou des préparations lactées accompagnées de céréales à la nourriture familiale. À la fin de sa première année de vie, le nourrisson est capable de se nourrir de manière autonome. En effet, il mâche, apprend à manger seul et avale des aliments préparés dans diverses textures. Il est ainsi capable de faire la transition entre la nourriture du bébé et les modèles de repas familiaux.
Durant la première année de sa vie, le nourrisson va considérablement grandir et son corps va tripler de poids. L’allaitement maternel reste le mode d’alimentation privilégié du nouveau-né. En effet, le lait maternel est un aliment complet, répondant parfaitement aux besoins du développement du bébé.
Les différentes phases alimentaires du jeune enfant
La période de forte croissance de bébé, surtout au niveau cérébral, se situe entre 4 et 6 mois. Le lait maternel, enrichi en acides gras et aminés, est ainsi indispensable au bébé pour garantir sa bonne croissance. Il joue également un rôle essentiel dans la stimulation des défenses immunitaires de l’enfant.
Le colostrum est un fluide provenant de la glande mammaire. Il est enrichi en minéraux, en protéines et en vitamines. Il est bénéfique à la bonne croissance grâce à la présence d’agents anti-infectieux, d’hormones, des enzymes et des anticorps.
Ajouter des aliments solides dans le régime alimentaire du bébé s’effectue de manière progressive, dès que bébé atteint entre 4 et 6 mois. La phase de la diversification alimentaire est cruciale pour garantir un développement normal du langage, ainsi qu’une bonne mastication.
La qualité et la diversité des aliments solides sont à augmenter progressivement, en s’adaptant au rythme de bébé. La farine infantile, faite à base de céréales, constitue la première nourriture introduite dans l’alimentation de bébé au deuxième âge. Viennent ensuite la purée de légumes, la viande et les jus de fruits. Les aliments susceptibles de provoquer des allergies au nourrisson sont le poisson et le blanc d’œuf. Ils lui seront présentés seulement après 12 mois.
Les fruits, pour l’initier à des goûts nouveaux, peuvent être donnés sous la forme de jus de fruits spéciaux, et cela, dès la fin du 4éme mois. Au moment de la diversification, les protéines, apportées par la viande, sont intéressantes pour susciter l’éveil du goût chez le bébé. Elles sont à introduire en petite quantité à partir de 5 mois.
Les habitudes alimentaires à adopter pour les enfants âgés entre 1 et 3 ans
Entre 1 et 3 ans, un enfant commence à devenir autonome et à développer sa personnalité. Il apprend à marcher et sélectionne lui-même ses aliments. A cet âge, l’enfant en bas âge est capable de boire progressivement à la paille, mais aussi de manger à l’aide d’une cuillère. Le facteur le plus important consiste ainsi à couvrir tous les besoins énergétiques de bébé, tout en aiguisant son appétit.
Grâce à la grande diversité de produits alimentaires disponibles sur le marché, il est possible de satisfaire l’appétit du nourrisson, tant au niveau de la texture que du goût, en passant par les couleurs. L’apport alimentaire de bébé est par ailleurs considérablement influencé par les habitudes des parents.
Si pour des raisons personnelles ou médicales, il est difficile pour une maman d’allaiter son bébé ou qu’elle ne souhaite plus allaiter, le lait de croissance est préconisé. Celui-ci est un supplément indispensable à l’alimentation du nourrisson âgé de 1 à 3 ans. L’intérêt majeur du lait de croissance réside dans son apport en fer. Les besoins en fer d’un jeune enfant sont équivalents à 100 grammes de viande environ. Les laits de croissance sont également riches en acides gras essentiels et en vitamine D.
Les féculents, dont la purée, le pain ou les pâtes, peuvent également être introduits progressivement dans les repas. Ils lui apporteront l’énergie nécessaire pour grandir et réfléchir. Les besoins journaliers d’un bébé âgé de 1 à 3 ans sont estimés à 100 kcal/kg de poids.
Concernant les lipides, relatifs aux matières grasses, ils représentent 35% de l’apport énergétique total. Pour les protéines, représentant la viande, les œufs et le poisson, les besoins journaliers de bébé se situent entre 1,5 et 1,8 g/kg. Les glucides, dont le lactose, sont estimés entre 50 et 55% de l’apport global.