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Vote de la loi « Une école de la confiance » : où en sommes-nous ?

Cette semaine de février 2019 a été marquée par le vote en première lecture, le mardi 19, du projet de loi baptisé par le ministère de l’Education nationale « Une école de la confiance ». Pas moins de 353 députés ont approuvé cette loi contre 171 voix. L’instauration du drapeau tricolore français avec le drapeau bleu européen dans chaque classe, associé au chant de l’hymne national par les élèves fait déjà réagir les syndicats d’enseignants. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, veut rappeler le devoir d’ « exemplarité » des personnels. D’autre part, il veut rappeler le nécessaire « respect » des élèves et de leur famille vis-à-vis de l’institution scolaire.

Un autre point de cette loi inquiète aussi bien les syndicats que les élus locaux : l’instruction obligatoire dès l’âge de 3 ans devrait engendrer des frais de logistique supplémentaires aux mairies dont dépendent les écoles maternelles. Le ministre dit pouvoir compenser ces dépenses. Jusqu’à présent la scolarisation n’est pas obligatoire aux enfants de moins de 6 ans.

Autre changement que la loi propose : les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (Espe) vont devenir des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation (Inspe) ; ce qui n’inspire pas confiance à beaucoup d’enseignants.

Un goût amer s’en ressent d’autant plus que la loi permet aux assistants d’éducation d’assurer des missions d’enseignement dans le primaire et le secondaire, si ceux-ci aspirent à préparer les concours de recrutement.

Selon le ministre : « C’est une politique qui veut inclure tous les acteurs du système, c’est une politique coopérative dans le sens où elle associe en dehors du système éducatif » d’autres ministères que celui de l’Education nationale. « La coopération va avec la confiance, une confiance vis-à-vis des professeurs, des parents, de tous les personnels de l’Education nationale. »