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Troubles de l’audition après 50 ans : comment entretenir les relations avec ses proches

 

L’usure naturelle du système auditif fait qu’à partir de l’âge de 50 ans, l’apparition de troubles auditifs devient normale. Également appelée « presbyacousie », la perte progressive de l’audition touche près de 30 % des Français après l’âge de 60 ans. Difficile à distinguer dans un premier temps, ce phénomène tend à progresser et à entraîner des complications si la prise en charge ne se fait pas rapidement.

Comprendre ce qu’est la « presbyacousie » et en reconnaître les signes

La diminution de l’audition à partir de l’âge de 50 ans est due à un phénomène naturel impliquant l’état d’usure du système auditif. Avec l’âge en effet, les cellules sensorielles qui constituent l’oreille interne perdent leur efficacité. Ces cellules, ce sont pour la plupart du temps, celles qui traitent des sons aigus. Le registre de la voix des enfants et des femmes étant considérées comme plus aiguë, c’est généralement au cours des conversations les impliquant que les premiers troubles se manifestent. Concrètement, la « presbyacousie » est le phénomène qui représente à l’audition, ce que la presbytie est pour le sens de la vue. Dans les conversations, les personnes âgées ont l’impression de parfaitement bien entendre, mais de ne pas bien comprendre ce qui est dit.

La « presbyacousie » est un phénomène tout à fait normal, qui touche tous les êtres humains, à un moment ou à un autre de la vieillesse. Naturel, ce phénomène est relié à la disparition progressive de certaines cellules sensorielles, qui entraîne avec le temps, une non-perception de certaines fréquences sonores. Elle est partielle, car seuls certains sons ne leur sont pas perceptibles. Progressive, la « presbyacousie » s’accentue petit à petit, jusqu’à devenir complètement handicapante. Insidieux, le trouble est assez difficile à percevoir. Il est bon de noter que la disparation des cellules ciblées de l’oreille provoque une diminution notable de la stimulation du cerveau. Et c’est de fil en aiguille qu’une perte de l’audition peut favoriser la diminution des capacités cérébrales chez les seniors, entraînant le développement de certaines maladies comme la maladie d’Alzheimer.

En accordant néanmoins plus d’attention à certains détails, il est possible de repérer facilement une perte d’audition ou « presbyacousie » chez les personnes âgées. Les seniors, lorsqu’ils sont touchés, ont en effet tendance à se plaindre concernant leurs incapacités à comprendre une conversation, surtout lorsqu’elle a lieu dans un lieu public et donc bruyant. Les personnes atteintes de « presbyacousie » ont en outre tendance à suivre le mouvement des lèvres de leurs interlocuteurs pour comprendre et pouvoir poursuivre la conservation. Les difficultés à distinguer les sons s’aggravent par ailleurs lorsque l’intensité du son est soit trop élevée, soit trop faible. Détecter le trouble chez les seniors est d’autant plus facile que lorsqu’ils sont touchés, ils perdent tout simplement leurs capacités à distinguer les consonnes sifflantes : S, Z, CH.

Les chuchotements, les consonnes fricatives : F, V ainsi que les voix enfantines et féminines leurs sont également très difficiles à différencier. Il est en outre bon de savoir que lorsqu’elles sont touchées par le phénomène, les personnes âgées se plaignent d’avoir du mal à comprendre les paroles quand le son est réverbéré. Ces cas sont constatés, notamment lorsque les conversations ont par exemple lieu dans un théâtre ou une église. Un dernier signe révélateur ? Les plaintes relatives aux acouphènes, qui sont des bruits, et parasites que seule la personne âgée touchée entend. Ces parasites, ce sont des bourdonnements par exemple, ou des sifflements.

Mettre rapidement en place une prise en charge pour éviter la désocialisation

Il est important de noter que plus la « presbyacousie » progresse et s’aggrave, plus il est difficile pour la personne touchée de suivre une conversation. La peur de la personne concernée à se confronter à ses troubles (si la prise en charge n’est pas faite à temps) peut par ailleurs l’amener à s’isoler complètement. La personne âgée se replie sur elle-même, laissant apparaître petit à petit, des symptômes de dépression et une désocialisation, même vis-à-vis de la famille. Une étude réalisée tout récemment semble par ailleurs indiquer que 20 % des personnes âgées touchées par la « presbyacousie » souffrent de symptômes dépressifs. L’idéal donc est d’adopter un traitement approprié, dès que le diagnostic est confirmé.

Dans la plupart des cas, la mise en place de prothèse auditive est la solution proposée. Les nouveaux appareils actuellement proposés sur le marché sont en plus miniaturisés, performants et résolument plus faciles à porter. Très efficaces, ils permettent un meilleur réglage des sons. Il est en outre bon de noter que plus la prise en charge se fait assez tôt, plus il est facile pour les seniors de s’adapter à leurs ports. Ces aides techniques demandent en effet, une phase d’adaptation : relativement courte si l’audition est modérément diminuée, et longue, si la presbyacousie est importante.