Se faire vacciner contre le HPV, un enjeu de santé publique
Connaissez-vous le HPV ? Le Papillomavirus Humain est un virus qui s’il peut ne présenter aucun danger pour la santé, peut aussi dans certains cas être la cause de certains cancers, notamment du col de l’utérus. Il existe pourtant un vaccin pour s’en prémunir avec efficacité, comme le rappelle la Ligue Contre le Cancer. Conseils aux parents et aux enfants, à retrouver sur Lig-up.net, le site internet dédié à la prévention des cancers chez les jeunes.
Peu de familles savent vraiment ce qu’est le papillomavirus ou HPV, ce virus très contagieux, dont certains provoquent de petites verrues sur le sexe, et d’autres peuvent engendrer des lésions pré-cancéreuses et des cancers, chez la femme comme chez l’homme. Sexuellement transmissible, ce virus est aussi très courant. En effet, selon les professionnels de santé, plus de 80 % des Français seront un jour en contact avec le HPV. Néanmoins, comme pour toutes les infections sexuellement transmissibles, le port d’un préservatif lors des rapports permet de limiter la contagion, mais ne protège pas totalement, car ce virus peut se transmettre par simple contact intime.
Un virus toujours dangereux ?
Non, dans la majorité des cas, le HPV s’élimine spontanément. En fait, il existe non pas un mais au moins 200 types de virus différents qui ne vont pas tous déclencher un cancer. Certains vont seulement entraîner des verrues, d’autres vont passer inaperçus, et enfin, d’autres encore vont déclencher un cancer. Dans ce cas, les cellules pré-cancéreuses qui s’installent peuvent être simplement éliminées par le système immunitaire. Le cas échéant, si elles ne sont pas décelées, elles peuvent dégénérer en cancer, au bout de 10 à 15 ans en moyenne. Donc tous les HPV ne sont pas dangereux mais certains sont très dangereux et d’autres bien embêtants. Le problème est qu’on ne les choisit pas.
Le vaccin, La solution efficace pour s’en préserver
Depuis 2006, il existe un vaccin pour empêcher sa transmission. Il n’est pas obligatoire mais fortement recommandé puisque grâce à lui, les HPV cessent de se transmettre. Il est donc vivement conseillé de faire vacciner vos enfants, pour les protéger mais aussi protéger leur futur (e)s partenaire. Jusqu’alors réservé aux filles entre 11 et 14 ans (avec une session de rattrapage possible jusqu’à 19 ans), il est aussi recommandé pour les jeunes garçons depuis le 1er janvier 2021, et remboursé par la Sécurité Sociale à 65 %, le reste du prix étant généralement pris en charge par la complémentaire santé. Dans certains centres de santé, comme le Planning Familial, il peut même être gratuit.
Booster la couverture vaccinale
Face aux sceptiques quant aux bienfaits des vaccins, trop peu de jeunes se font encore vacciner contre les HPV. Une couverture vaccinale qu’il est important de promouvoir puisque chaque année, en France, 6 300 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV). Pourtant si le vaccin, sûr et efficace, peut comme les autres vaccins, provoquer quelques effets secondaires comme une fièvre légère ou des rougeurs au niveau du point d’injection, les complications sont très rares et le profil de tolérance très satisfaisant.
Plus d’infos sur le site Lig’up
Avant de le ou la faire vacciner, il est important d’en discuter avec votre enfant pour lui expliquer ce que sont ces virus et l’informer des risques potentiels sur sa santé. Et à contrario de l’informer des bienfaits avérés de la vaccination : dans les pays où la couverture vaccinale est élevée (à partir de 60 %), les résultats sont probants.
Sur le site, de nombreux contenus pédagogiques et ludiques, ont été conçus pour que votre enfant maîtrise les enjeux de la vaccination pour prévenir le cancer et éviter la transmission du virus lors de sa vie sexuelle.
Pourquoi s’en priver
Pour convaincre parents et enfants de l’intérêt de cette vaccination, rappelons que la vaccination contre les infections liées aux HPV est un moyen complémentaire au dépistage par prélèvement cervico-utérin (frottis) pour éradiquer le cancer du col de l’utérus. Elle permet aussi de lutter contre certains cancers que l’on ne peut pas dépister et enfin, est aussi efficace en cas de lésions pré-cancereuses déjà développées, ainsi que de nombreuses verrues bénignes mais bien handicapantes dans la vie intime et affective.