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Comment appréhender les problèmes de prostate ?

Avec l’âge, la prostate peut être sujette à divers troubles, dont l’hypertrophie et la prostatite. Par ailleurs, 25 % des cancers masculins sont des cancers de la prostate. Les symptômes sont rares avant 50 ans, mais les maladies peuvent s’installer insidieusement. Un dépistage par an est recommandé à partir de cet âge, mais n’est pas systématique. Peut-on prévenir les maladies ?

Reconnaître les symptômes d’un trouble de la prostate 

La prostate est un organe dont la fonction est de sécréter le liquide séminal qui compose le sperme. De la taille d’une noix, cette glande a tendance à grossir à partir de 50 ans.

L’hypertrophie bénigne de la prostate, aussi appelée adénome, figure parmi les maladies fréquentes de la prostate. En grossissant, l’organe s’appuie sur le canal de l’urètre, responsable de l’évacuation de l’urine. Les difficultés et les douleurs à la miction, les envies fréquentes d’uriner, en particulier la nuit, la diminution du jet d’urine et la sensation de ne pas avoir complètement vidé la vessie font partie des signes les plus fréquents d’une hypertrophie bénigne.

La prostatite se caractérise par une inflammation de la prostate causée par une infection bactérienne. Les symptômes les plus courants sont les sensations de brûlure lors de la miction, des douleurs au bas ventre et des envies fréquentes d’uriner. La prostatite s’accompagne aussi d’une fièvre associée à des frissons, d’un malaise général et de douleurs musculaires.

Les troubles de la prostate peuvent évoluer vers un cancer. Aucun signe avant-coureur ne se manifeste durant le premier stade. Cependant, des problèmes d’incontinence, des besoins urgents et fréquents d’uriner, ainsi que la présence de sang dans l’urine peuvent apparaître à mesure que la tumeur évolue. Il est donc indispensable d’effectuer une fois par an un dépistage du cancer de la prostate. Cet examen consiste à mesurer le dosage du taux de PSA ou protéine exclusivement prostatique dans le sang. Le médecin procède également à un toucher rectal pour évaluer le volume et la consistance de la prostate. 

Une alimentation saine pour prévenir la prostate ?

Une mauvaise alimentation pourrait être en cause dans la survenue des maladies de la prostate. Les fruits et légumes sont préconisés pour protéger la prostate et diminuer les risques de cancer. La tomate, la grenade et les crucifères comme le brocoli et le chou contiennent notamment des antioxydants qui aideraient à ralentir la progression des cellules cancéreuses.

Les aliments riches en oméga 3 et 9 comme les poissons gras, les huiles de colza et de noix participent aussi à la lutte contre les troubles de la prostate. Ces acides gras essentiels favorisent la production de molécules anti-inflammatoires et aident à fluidifier le sang. Les fruits de mer et les légumes secs contiennent quant à eux des oligoéléments comme le zinc qui permettent de rééquilibrer le taux de testostérone.

Il est conseillé de limiter la viande rouge, les charcuteries et les produits laitiers comme le beurre et le fromage gras. Ils contiennent des graisses saturées d’origine animale qui augmentent les risques de cancer de la prostate. Optez plutôt pour les viandes blanches et du poisson, moins riches en graisses saturées. L’alcool, en particulier les alcools blancs, serait un facteur de risque des troubles de la prostate et des infections urinaires. 

Le sport pour entretenir sa prostate 

Les risques de développer des problèmes de prostate sont plus élevés chez les personnes en surpoids. En effet, la graisse accumulée dans l’organisme a la particularité de transformer la testostérone en œstrogène, une hormone responsable de l’augmentation de la prostate. Pour maintenir votre poids de forme et limiter les risques de maladies, il est recommandé de pratiquer régulièrement une activité physique. Marchez deux à trois heures par semaine pour réduire votre taux de mauvais cholestérol et pour maintenir votre poids santé. Certains sports comme le vélo ont tendance à trop solliciter le plancher pelvien, s’ils sont pratiqués de manière intense. 

Prévenir les troubles de prostates grâce aux compléments alimentaires 

Les compléments alimentaires peuvent être envisagés pour prévenir les troubles de la prostate. La racine d’ortie est notamment indiquée pour améliorer le confort urinaire. Elle contient de l’histamine, de la silice et de l’acide formique qui lui confère ses vertus anti-inflammatoires. Ces actifs permettent de stimuler l’appareil urinaire pour réduire la fréquence des mictions, mais aussi pour ralentir la croissance des tissus prostatiques.

En cas d’adénome, une cure de bêta-sitostérol peut aussi être recommandée. Ce complément alimentaire permet d’améliorer le débit urinaire des hommes souffrant d’hypertrophie bénigne de la prostate. Il peut être associé à la vitamine E, un puissant antioxydant, pour optimiser son efficacité.

Les compléments alimentaires à base de baie de palmier nain sont aussi reconnus pour leurs bienfaits sur la prostate. Cette plante favorise le relâchement des muscles de la vessie afin d’améliorer le confort urinaire. Elle présente également un intérêt majeur pour la prévention et le traitement de l’hypertrophie bénigne, car elle contribuerait au rétrécissement de la prostate.