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Les Langues étrangères à l’école, le plus tôt serait le mieux

Si ce n’est pas déjà le cas dans la pratique, les cours d’anglais dès la classe de CP pourraient bien se généraliser et même s’institutionnaliser en France. Un rapport de soixante-dix pages remis au ministre de l’Education nationale, ce mercredi, intitulé « Propositions pour une meilleure maîtrise des langues vivantes étrangères, oser dire le nouveau monde » préconise un apprentissage des langues étrangères en immersion dès le plus jeune âge à l’école primaire. L’anglais est en première ligne car la plus utilisée au niveau international. Des spécialistes suggèrent de travailler la musicalité, la phonologie et l’accentuation de la langue chez les 4-12 ans. Des séances moins denses mais plus fréquentes à raison de 15 à 20 minutes chaque jour rendraient l’apprentissage plus fluide dans le premier degré.

Au-delà des réalités biologiques qui font que l’être humain s’imprègne plus facilement d’une langue en commençant à la pratiquer le plus tôt possible, les chercheurs ont pu développer l’idée selon laquelle l’usage quotidien d’une langue est aujourd’hui possible grâce aux outils numériques.

« Reconnaître la place de l’anglais dans un contexte résolument plurilingue »
Un chapitre consacré à la place de l’anglais dans la formation des élèves expose clairement que « l’anglais n’est pas une discipline à part entière et reste défini comme une langue vivante étrangère qui sera enseignée à la fois dans le socle commun et comme enseignement de spécialité, au même titre que plusieurs autres langues. » Même si cette langue doit rester obligatoire dans le parcours des élèves « en langue vivante 1 ou langue vivante 2. » Qui plus est, les parents qui craignent d’engager leurs enfants à l’apprentissage d’une langue plutôt que d’une autre, les études ont montré simplement que « Les langues n’entrent pas en concurrence les unes avec les autres, mais qu’au contraire elles s’enrichissent mutuellement car les compétences acquises sont transférables d’une langue à l’autre. » Donc pas de quoi s’affoler !

Vivre avec son temps
L’introduction de ce rapport expose les motivations qui ont mené à cette étude sur l’apprentissage des langues : « Oser chercher, expérimenter et s’interroger, notamment sur la contribution de la discipline langues étrangères à la formation de l’élève et du citoyen pour trouver le bon équilibre entre savoirs et savoir-être dans le monde actuel. » Bienvenue en 2018 !