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Le harcèlement à l’école frappe encore 700 000 élèves en France

La 4è Journée officielle de lutte contre toutes les formes de harcèlement a été célébrée ce 8 novembre 2018. Les médias continuent à en parler même quatre jours plus tard. Le site d’informations Lci.fr pointe avec discernement l’histoire de ce garçon de 7 ans ayant déclaré qu’il voulait « mourir » dans une vidéo visionnée sur les réseaux sociaux des centaines de milliers de fois : « j’en ai marre de ce petit garçon il n’arrête pas de me taper tous les jours. Je veux rejoindre le bon Dieu pour toujours. », déclare-t-il dans l’enregistrement. Dans son édition du 12 novembre, le journal La Voix du Nord raconte dans un article comment les enseignants et élèves d’un lycée de Tourcoing s’organisent pour lever le tabou et prévenir les camarades du harcèlement.
L’enjeu du harcèlement est de taille dans le développement de la personnalité d’un enfant. L’école est le lieu où l’enfant est le plus exposé. Après la rentrée scolaire puis les vacances de la Toussaint, les clans se dessinent dans les cours de récréation, les leaders se révèlent, les boucs émissaires éclosent.

Aujourd’hui, 700 000 élèves, en France, subissent des violences répétées par leurs pairs et de différentes natures : coups physiques, rejet social, injures, réflexions vexantes. L’acharnement sur une personne vulnérable peut se déclencher sans raison apparente. Il peut se déclencher à toute occasion même la plus inattendue. Il peut se déclencher sans saison de prédilection. Il peut se déclencher dans la cour de récréation comme en classe, comme sur le chemin de l’école, comme sur internet, comme sur son smartphone… Sans lieu de prédilection.

« Une photo c’est perso, la partager c’est harceler »
Sur le site internet officiel de l’Education nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer insiste sur « l’éducation aux médias » face à un problème « pas nouveau » mais qui aurait pris une « nouvelle ampleur, notamment avec internet. » Le slogan « Une photo c’est perso, la partager c’est harceler » encore diffusé à la télévision et sur la toile n’exprime pas seulement un principe puisqu’il sous-entend une législation qui sanctionne, par exemple, jusqu’à 2 ans de prison et 60 000 euros d’amende les auteurs de tout partage de photos à caractère sexuel d’une personne le consentement de celle-ci. Le site Non au harcèlement propose des clips vidéo de sensibilisation en libre accès. Le harcèlement frappe les enfants à tous les âges, de l’école primaire au lycée. La Journée du harcèlement a été créée en 2015 et se déroule chaque premier jeudi du mois de novembre. Comme pour rappeler que la veille doit être constante à chaque étape de la vie d’un enfant.

Un numéro d’appel gratuit est accessible à tous pour les signalements en composant le 3020

(Du lundi au vendredi 9h -20h et le samedi 9h -18h sauf les jours fériés)

La plate-forme E-enfance propose un numéro d’appel gratuit « Net écoute » accessible en composant le 0800 200 000.