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L’apnée du sommeil après 45 ans

L’apnée du sommeil est une pathologie très souvent négligée. Pourtant, les arrêts respiratoires durant le sommeil peuvent engendrer de graves conséquences, notamment chez les séniors. C’est un syndrome dont la prévention et le traitement doivent faire l’objet d’une priorité. Outre les complications, l’apnée du sommeil peut devenir facilement le lit d’autres maladies encore plus graves.

Le syndrome de l’apnée du sommeil à la loupe

Le syndrome d’apnées du sommeil (SAS), appelé également syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), se manifeste par des arrêts respiratoires plus ou moins longs pendant le sommeil. Des pauses respiratoires qui peuvent se répéter plusieurs fois sans que le sujet s’en rende compte. Pendant le sommeil, la langue et les tissus mous s’affaissent dans l’arrière-gorge. Ce qui va provoquer une obstruction de l’air : une fermeture totale ou partielle du pharynx. Cet affaissement est surtout dû à la gravité et à la relaxation totale des muscles. Dans la plupart des cas, les apnées de sommeil sont accompagnées de ronflement plus ou moins bruyant. C’est un syndrome qui peut toucher des personnes de tout âge. Chez les séniors, il est beaucoup plus fréquent, car il touche 1 sur 4 individus avec une assez forte prévalence de l’ordre de 25 à 30%. Avant l’âge de 60 ans, les hommes sont beaucoup plus exposés au SAS.

Les signes qui alarment et qui devront être pris en compte

La plupart du temps, c’est le conjoint ou les aidants qui découvrent les premiers symptômes : la personne ronfle, s’arrête momentanément, car sa respiration se bloque ; puis il reprend assez bruyamment. De là, tous les matins, le sujet semble être fatigué, pas assez reposé. Dans la journée, la fatigue s’accentue au fil des jours et il fait souvent un grand effort pour rester éveillé. Enfin, les siestes peuvent devenir de plus en plus longues et il sent même le besoin d’en faire la matinée même. En outre, il existe également des signes nocturnes : l’envie d’aller au lit très tôt parce que l’endormissement est très rapide le soir, le ronflement devient de plus en plus bruyant, des troubles urinaires apparaissent (polyurie), des sueurs, de la sécheresse buccale. Il se pourrait aussi que le sujet soit très agité pendant son sommeil.

Bien diagnostiquer pour une prise en charge adaptée

Plus tôt le syndrome d’apnées du sommeil diagnostiqué, plus le traitement sera efficace. Dès l’apparition même d’un des signes, une consultation médicale est nécessaire. Le médecin peut ainsi faire le point sur la qualité du sommeil du patient pendant la nuit. Mais le point sur la qualité des journées permet également de donner plus de précisions pour qu’il n’y ait pas de doute sur la présence du SAS. Avant de procéder à des traitements plus radicaux, le médecin peut déceler la maladie en posant de simples questions au patient ; avec l’aide précieuse du conjoint ou des aidants. Le cas échant, une polygraphie ou une polysomnographie est la seule solution efficace pour bien diagnostiquer le SAS. Ce diagnostic consiste à enregistrer pendant le sommeil de différents paramètres cardio-respiratoires. Ces derniers permettent de confirmer avec assurance le SAS et de proposer par la suite un traitement adapté.

Les complications possibles si le SAS n’est pas traité

À court terme, outre le ronflement qui pourrait incommoder évidemment le conjoint, le SAS entraîne beaucoup de fatigues et des maux de tête fréquents ; du coup, le patient devient facilement très irritable. À plus long terme, surtout si le SAS n’est pas traité, les conséquences sur la santé sont nombreuses : risque de maladies cardiovasculaires telles que l’hypertension, l’accident vasculaire cérébral, l’infarctus du myocarde,  l’arythmie et insuffisance cardiaque. Enfin, dans le pire des cas, à cause d’une apnée importante, le patient pourrait mourir subitement pendant le sommeil. Plusieurs autres graves situations peuvent survenir : dépression, accidents par manque de sommeil, complications en cas d’anesthésie générale en chirurgie. Dans ce cas précis, il est très important d’informer le chirurgien si le patient souffre d’apnée du sommeil.

De bons gestes à adopter en cas de SAS avéré

Pour prévenir une aggravation, il faut d’abord essayer d’améliorer la qualité de son sommeil en adoptant une bonne hygiène de vie. Cela permet également d’éviter le surpoids. En outre, les points suivants aident les patients à améliorer la qualité de leur sommeil :

Dormir sur le côté permet de réduire les apnées du sommeil ;

  • Surélever la tête du lit pour faciliter l’ouverture des voies respiratoires ;
  • Le tabac, l’alcool et les somnifères sont à proscrire ;
  • Soigner les allergies récurrentes : la congestion nasale peut gêner la respiration ;
  • Pratiquer une activité physique modérée et régulière pour éviter les complications cardiovasculaires.